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Message par Alpha.S Lun 30 Juin - 16:15

Blanc : Yin
Orange : Alpha.S
Noir : Aerwyn
Cyan : Solar
Gris : Fry
Jaune : Krähe


*Lou ne voyait rien. Son téléphone était tombé écran contre terre. Or, elle était "dans" l'écran. Tout ce qu'elle savait, c'était qu'elle avait entendu une explosion. Et des cris. Et des éboulements. Elle ne voyait rien. Elle ne comprenait rien. Où était-elle, déjà ? Ah, oui, "dans" l'écran de son téléphone. Ou plutôt, dans le reflet de l'écran de son téléphone.  Qui faisait face au sol. Elle ne voyait donc rien. Mais pouvait-elle en sortir ainsi ? Elle n'avait jamais essayé de sortir d'un reflet lorsque rien ne pouvait se refléter sur la surface dans laquelle elle avait "plongée". Il faudrait qu'elle invente des mots, un jour, pour définir ce "plongeon" et cet endroit où elle arrivait après. Cette surface, plutôt. Où était-elle, déjà ? Ah, oui, dans ce grand immeuble, là. Tom lui avait demandé de venir pour discuter de... de quoi, déjà ? Ah, oui, de ce manga, là...comment s'appelait-il, déjà ? Ah, mais pourquoi voulait-il aller là pour parler de mangas, au fait ? Il ne le lui avait pas dit... non, elle ne le lui avait pas demandé. Ne devait-elle pas faire quelque chose, au fait ? Ah, oui, sortir du reflet. Elle sortit une main, qui s'appuya sur le sol. Bon, au moins, elle pouvait sortir. Mais peut être pas entière... ah, en fait si. Elle attrapa son téléphone et l'enfonça dans la poche de son pantacourt tout en se demandant comment une fille rousse de 1m75 faisait pour rentrer dans un écran aussi petit. Elle promena son regard autour d'elle. Des débris, des débris, ah, son sac, du sang, des débris... ses yeux revinrent vers le sang, dans lequel trempait un bras relié à un corps enseveli sous les débris. Chancelante, elle récupéra son sac en veillant à ne pas regarder la main, mais ses yeux étaient comme aimantés par le rouge. Elle s'approcha et s'immobilisa à deux centimètres du liquide, statufiée. La main reposait à côté du manga de Tom. Sa main. Son sang. Son corps sous les débris. Elle repensa à son frère, s'appuya à un morceau de béton et vomit. Comment... Pourquoi... Cauchemar... Encore une fois... Réalité. Foutue réalité. Ennuyante réalité. Elle ouvrit son sac, en sortit une bouteille d'eau et se désaltéra. Mort. Elle se releva péniblement, les yeux toujours fixés sur le manga qui trempait dans la flaque de sang. Elle devait trouver un moyen de sortir d'ici... Ou pas. Peut être était-ce enfin la bonne occasion de dire adieu à cette vie ennuyante. Non, elle devait vivre. Oui, c'était le mieux. Vivre. Elle tourna sur elle-même dans l'espoir de trouver une sortie, un échappatoire. Mais il n'y avait rien.*

Quinze mètres, c'était haut. Mais pas assez. Ysa regardait la rivière, loin en bas sous elle. Plus elle la regardait et plus elle avait l'impression qu'elle se rapprochait... se rapprochait... Quelque chose dans son esprit la fit réagir et elle projeta brusquement la tête en arrière, réalisant qu'elle était dangereusement penchée par dessus le rebord de la plateforme. Cela l'effraya. Elle ne voulait pas mourir, pas maintenant ; elle avait trop de choses à faire. Son état empirait, il ne fallait pas qu'elle oublie les risques, qu'elle oublie ce qu'était la mort pour elle : définitive. Personne ne la ferait continuer d'exister, elle, se dit-elle en faisant craquer ses doigts.
La jeune fille soupira, se secoua et s'éloigna du vide à grands pas, se dirigeant vers les escaliers qu'elle descendit quatre à quatre, regagnant le pied de la falaise.
Le lieu était trop proche de la ville, trop fréquenté ; de plus, la rivière n'était pas une valeur sûre... Non, décidément, ce n'était pas le bon endroit. Elle sortit un stylo et une carte abîmée de sa poche, la déplia et marqua une énième petite croix rouge à cet emplacement.
"On se rapproche du but, Wilem. On y arrive." pensa-t-elle, déterminée. Elle attendit quelques instants une réponse, sans grand espoir. En vain.
Ysa soupira à nouveau, fit craquer ses doigts et se mit en marche tête haute, sa crinière de cheveux blancs s'agitant sous le vent qu'elle prenait en pleine face. Elle inspira une bouffée d'air frais et prit la direction de son appart avec un pincement de regret : elle ne pouvait continuer les recherches aujourd'hui, ce serait prendre trop de risques.

Bartholomaeus se redressa lentement et essuya ses mains sur son jean quelques flammèches vertes s'accrochant encore à ses vêtements. Il tourna sur lui même, observant les dégats. Sur un cercle d'une vingtaine de mètres de diamètre plus rien n'existait. Tout avait brûlé. Il avait tout brûlé. A la base il marchait, tranquille, les mains dans les poches. Il comptait se rendre au parc et lire sous un arbre. Il n'avait rien compris.L'explosion, l'explosion lui avait fait perdre le contrôle. Il avait eu peur et en un instant les flammes avaient tout dévorées. Le petit homme se remit en marche, cherchant des possibles survivants. Si lui était là, d'autre devait l'être aussi.
Il boitait. Il avait dû se faire mal en tombant.

*Sven Se relevait, plein de cendres, de suies et de sang. Il se retransformait en humain et sortait de son ventre, un petit chat qui resta dans ses bras, hésitant et effrayé. Il lui gratta le menton et regarda autour de lui, les décombres, les cadavres, et la mort, plannait tel un nuge hilare au dessus de la svène, alors que des larmes perlaient aux yeux de l"homme, qui se jurait de détruire et d"éradiquer l"enfoiré qui fut son ami qui avait causé ce nouveau massacre.*

Alric émergea, une douleur cuisante lui mordait le flanc. Il se força à ouvrir les yeux et vit la barre d'acier qui le transperçait de part en part. Sentant son coeur s'emballait et une angoisse sourde lui étreindre la poitrine, il se força au calme. Il commença à tirer et la barre se retira avec un horrible bruit de succion. Il la jeta au loin évitant de regarder la flaque écartlate s'étalant sur le sol, il se leva lentement. Une soudaine chaleur lui envahit le ventre et sa blessure disparut, n'avait jamais existé. Il regarda autour de lui et vit l'enfer. Les corps déchiquetés de ses amis gisaient là tout près, à des millions de kilomètres... Il releva les yeux et partit sans un regard en arrière. Ses yeux verts  brillant d'un calme effarant, rien ne pouvait plus l'atteindre.

*Elle était comme dans une grotte. Une grotte de débris et de poussière qui irritait d'ailleurs sa gorge. Elle reprit une gorgée d'eau. Si son téléphone ne s'était pas retrouvé coincé sous les débris, c'était sans doute à cause (ou grâce) à la formation de cette "grotte". Par contre, elle voyait mal comment un éboulement pouvait former ce genre de... grotte. Elle haussa les épaules. Au fond, ça n'avait pas vraiment d'importance. Son regard croisa la main toujours étendue dans la flaque de sang.
Peut être que si, ça avait son importance. Pourquoi Tom n'avait-il pas survécu, comme elle ? Pourquoi s'était-il retrouvé hors de la "grotte" ? Elle détourna le regard. Peu importait. La réalité n'était pas logique. La réalité n'était pas comme un scénario de manga.
*La réalité se fout totalement de êtres qui y évoluent.*
Elle reprit une gorgée d'eau en inspectant encore une fois sa "grotte", éclairant les gravats avec la lumière de son téléphone.
*Ah, peut être par là...*
Elle pouvait voir une ouverture suffisament grande pour qu'elle s'y faufile, à quelques mètres de hauteur. Elle soupira. Ne vaudrait-il pas mieux abandonner, rester là, attendre ? Les secours arriveraient peut être bientôt.
Non, mauvaise idée. Elle devait vivre.
*Pourqu... Question stupide.*
Elle rangea la bouteille et son téléphone dans son sac et commença à grimper en faisant particulièrement attention aux débris instables. Des tiges de métal offraient des prises enfantines, que des fissures et des renfoncements venaient compléter. Un tel jeu d'enfant qu'elle n'en ressentait pas la fièvre habituelle. Foutue réalité.
Un craquement la figea sur place, la main tendue vers la dernière prise avant l'air libre. Si un éboulement avait lieu maintenant, elle n'y survivrai sans doute pas. Elle crocheta la craquelure et se hissa jusqu'à l'ouverture, à peine consciente qu'elle venait de survivre à une explosion avec seulement quelques égratinures.
Sa main ripa sur un morceau de béton, et elle perdit l'équilibre. Elle atterrit sur une poutre en béton avec un grognement. Son dos et son épaule gauche lui faisaient mal.*

Ysa n'eut pas le temps de faire trois pas que soudain, elle eut l'impression que le monde se déchirait en deux. Une énorme explosion fit trembler le sol, de là où elle était la jeune femme pu sentir son souffle brûlant et ravageur. Elle n'eut pas le temps de réfléchir, fit demi-tour en courant ; elle était beaucoup trop proche. Elle toussa à cause de la poussière, le tremblement lui avait fait mal aux genoux et elle avait du mal à courir. Un énorme débris pulvérisa le toit d'une maison non loin, et gros morceau de pierre vola vers Ysa et lui percuta la jambe, la projetant au sol. Son crâne heurta violemment le sol et elle perdit connaissance, assommée.
Des heures plus tard, Ysa ouvrit lentement les yeux. Elle se redressa avec difficulté, jurant et grimaçant, et claudiqua sur quelques mètres, ne sachant où aller. Autour d'elle, c'était le chaos. Trop de destruction, les gens en deuils, la police, des personnes en tablier blanc s'agitaient de partout... Elle finit par se diriger vers l'origine de l'explosion avec une curiosité morbide. Elle parvint tant bien que mal à éviter toute la populace et erra parmi les débris d'un immeuble, sans trop savoir ce qu'elle cherchait. Depuis 2 ans, la mort la fascinait. Il y avait une telle concentration de cadavres, ici... Tant d'âmes abandonnées qui devaient voler autour d'elle, perduse. Inexistantes. Peut-être allait-elle trouver quelqu'un qu'elle connaissait. Peut-être pourrait-elle l'aider. Son mal de tête s'accentua ; elle se rendit compte que son esprit avait encore une fois perdu en clarté et elle sortit fébrilement un petit sachet rose de la poche intérieure de sa veste. Elle vida le contenu dans sa main et sniffa mécaniquement la poudre blanche, habituée. Aussitôt Ysa sentit la différence ; elle secoua la tête, fit craquer ses doigts et alors qu'elle allait se remettre en marche, elle entendit des bruits de pas et se figea, surprise. Il y avait quelqu'un d'autre dans les décombres, qui n'était pas mort.

Bartholomeaus marchait. Il prenait son temps, esquivant soigneusement du regard tout ce qui pourrait lui retirer son calme. Un incendie c'était suffisant, un deuxième serrait réellement de trop. Ainsi ses yeux passaient le plus clair de leur temps dans le ciel, redescendant de temps à autre piur voir où il marchait. Pas suffisement par contre pour lui éviter de trébucher. Enfin il avait l'habitude. Le petit homme aurait voulu avoir des réponses à toutes ses questions. Il aurait voulu savoir ce qu'il venait de se passer, pourquoi cela c'était passé aussi. Il aurait souhaité savoir d'où venait réellement la malédiction et tout ce qui allait avec. 
C'est lors d'un des voyages de ses yeux vers le sol qu'il repéra une silhouette debout parmi les décombres. Il sourit. Un autre survivant, c'était parfait. Il s'en approcha, en profitant pour l'observer. L'étrange couleur des cheveux de la femme en question l'amena à se détourner de ses interrogation précédente. Etait-ce naturel ou bien un décolloration ? Si ça ce trouve elle était albinos. 
Enfin qu'elle importance. 
"Eh ! Tout va bien ?" 
Evidemment que tout allait bien. Idiot. Elle se tenait bien droite et avait l'air absolument pas dérangé par les cadavres. Tout allait donc bien pour elle. Idiot.

*Une fois la haine passée, Sven regarda autour de lui. A la recherche de personnes, et ne trouva qu"un grand tas de gravat. Autour de lui, le silence. La solitude le prit au coeur et lui faisait mal. Il ne supportait plus ce silence, cette solitude. Il hurla, juste hurler. pour faire tout sortir. Plus d"air dans les poumons, plus de douleurs dans le coeur. Plus que des larmes qui coulent. Toute la peine qui s"écoulait de son corps par petites gouttes. Alors que des petits bruits vinrent le déranger, Son petit chat, qui avait survécu. Le petit chat qu"il avait ramassé un jour alors que sa mère était morte. Et aujourd"hui alors que l"armure tombait c"était petit chat qui le soutenait avec des petites caresses. 
 Les petits bruits venant du grand tas de gravat l"interloqua alors il se rapprochat du haut* Hé là?! y"a quelqu"un?

Alric se déplaçait toujours parmi les décombres, le calme avait à présent céder la place à l'excitation et à des interrogations. Qu'etait-ce que cette explosion ? Qui l'avait provoqué ? Pourquoi ? Et pourquoi utiliser un truc aussi inutile qu'une bombe normale ? Une atomique aurait été bien plus efficace. Tout n'était que sang et purée de chair partout où il posait les yeux. Se baissant soudain il vomit son dernier repas, misère les pates carbonara!! Son plat préféré en bouillie dégoutante sur le sol... Un drame.. Horrible, effroyable, il ne connaissait pas de mot assez fort. Il n'en retrouverait pas de si tôt. Avec un soupir il se remit à marcher et pensant soudain à son portable il fouilla ses poches. En vain. Il en prendrait un aileurs pour voir si il avait encore des amis en vie. Oh et tant qu'il était à sa liste de course: nota bene les fringues, les siennes n'était plus que des loques. Il entendit du bruit, de la vie. Le calme retomba immédiatement la question suivante était: vie,ok mais hostile ou amicale ? Bah après tout il ne tarderait pas à le savoir, il n'avait qu'à marcher droit vers le bruit. Cela n'avait pas que des mauvais côté de se rafistoler automatiquement. Un homme se tenait debout, il avait parlé mais Alric n'avait rien entendu. L'air décontracté il avança les mains largement ouvertes et présentées devant lui pour dire "je ne veux pas me battre".


*Etendue sur une poutre en béton, Lou fixait le ciel. Quoiqu'il puisse arriver ici bas, le ciel resterait toujours le même. L'humanité était tellement insignifiante à côté de l'immensité de l'univers... "Tou est un, Un est tout." En cet instant précis, Lou ne se percevait plus comme un individu, mais comme une partie d'un Tout infini et immuable. Si elle, simple atome, venait à disparaître, ce Tout n'en serait même pas altéré. La Terre ne s'était pas arrêtée de tourner quand son frère était mort. Il n'y avait que le microcosme de sa famille qui s'était figé tout autour d'elle, teignant l'arc-en-ciel de son enfance d'un gris poussièreux.
Foutue réalité...
Son bras commençait à s'engourdir, et elle devait toujours sortir des décombres. Elle n'était pas à l'abri d'un éboulement ou d'une 2e explosion. La jeune fille lâcha un soupir et s'assit, puis se mit debout en prenant appui sur un pan de mur qui se trouvait en équilibre contre la poutre. Elle s'étira pour être sûre que son épaule n'était pas endommagée puis promena son regard sur les ruines qui l'entouraient.
Et s'accroupit pour vomir le peu qu'il restait encore dans son estomac.
Elle ne se souvenait que maintenant qu'ils n'étaient pas seuls dans le bâtiment au moment de l'explosion. Tom et elle s'étaient d'ailleurs éloignés de cette foule pour être tranquilles, mais il y avait tant de monde qu'ils avaient dû changer d'étage...
*Mais depuis quand les gens se rassemblent-ils dans les immeubles ?*
Elle chassa cette question sans réponse et prit plusieurs longues inspirations. Elle pouvait le faire. Elle devait juste marcher sans regarder autour d'elle, sans respirer l'odeur de sang, sans marcher sur un morceau de chair. Autant se dire qu'elle devait voler les yeux fermer en se retenant de respirer, donc.
*Ah, si seulement je pouvait voler au lieu de bêtement plonger dans ces foutus reflets...*
Mais comme d'habitude, la réalité n'en avait fait qu'à sa tête, et elle allait devoir marcher sur ces corps, sentir l'odeur de ces corps, voir ces corps. Et le tout sans vomir tous les 2 pas, sinon elle ne sortirait jamais de là. Elle s'essuya la bouche du revers de la main, prit une dernière grande inspiration et descendit de sa poutre. Elle n'avait pas fait 2 pas que son pied buta contre quelque chose de mou, auquel elle jeta un coup d'oeil par réflexe, avant de le regretter aussitôt. Elle ravala la bile qui montait dans sa gorge et détourna vivement le regard pour le fixer sur le ciel, puisant dans son immuabilité pour continuer à avancer.
*Combien de gens sont morts, ici et maintenant ? Pourquoi eux ? Et pourquoi pas moi ? Est-ce que je suis la seule survivante ? Non, il y en a forcément d'autres... Oui, plein d'autres. Je ne suis pas la seule, je ne suis pas la seule, je ne suis pas la seule, je ne suis p-*
Des voix interrompirent son auto-persuasion, et elle cessa de fixer bêtement le ciel tout en évitant soigneusement de trop se focaliser sur les nombreuses tâches rouges.
Deux silhouettes.
Deux humains en vie.
Deux autres survivants.
Elle n'avait jamais été aussi heureuse de voir des gens. Elle n'avait jamais été aussi heureuse de ne pas être seule. Un pauvre sourire tout tremblant se dessina sur son visage et elle accéléra le pas sans se soucier du bruit qu'elle provoquait. Elle n'était pas la seule.*

Alpha.S
Admin

Date d'inscription : 21/04/2014

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